Seule ce soir, Sharon repensait à tout ce qu’elle avait tenté de faire pour oublier son amant. Celui dont elle croyait que l’amour était éternel mais qui fut détruit par les chasseurs de la mort. Il était le seul maître de son cœur, fraternel et noir. Il l’avait sauvé du doute et du désespoir lorsqu’elle pensait que sa vie était fichue. Il lui avait appris à aimer, détester, adorer et haïr. Celui qui était un simple passionné d’hippocampes s’est fait sauvagement dévorer par un horrible requin. Depuis, c’est comme si la vie de Sharon s’était arrêtée en même temps que la sienne. Elle songea à ce qu’elle allait devenir sans lui. Malheureusement, elle ne sentit pas en elle la force nécessaire pour continuer. Elle replongea dans sa solitude qui était en réalité sa meilleure amie. Elle la retrouvait dans le parc près de chez elle. Elles étaient assises sur un banc en métal et regardaient des pigeons idiots, se disputer pour un simple bout de pain. Elles écrivaient des métaphores, n’ayant aucun sens à leurs yeux, en écoutant de la musique triste pour passer le temps, assassin et si long.

Ce soir, Sharon décida d’en finir. Elle saisit son pistolet dans sa main blanche et froide. Et sans plus attendre une seconde, sans prévenir personne, sans regrets ni remords, elle mit fin à ses jours.

Ecrit par Belvisi Sophie 4e1